NIPPON KISS

Les couleurs de tokyo

Photographies argentiques et numériques

Réalisées en 2012 et triptyques composés entre 2013 et 2015

Edition de 7

120cmx80cm / 47,24 x 32,5 inchs

Alu dibond blanc épaisseur 3mm cadre rentrant 60x100cm

à partir de 1400 € ( 1ère édition)

Née d’une aventure photographique de plusieurs mois, cette série a pour dessein de vous dévoiler le quotidien du Japonais.

Ce Japon fait de contradictions, à la fois fascinant et déroutant.

Ces triptyques illustrent ce pays où la tradition n’est jamais loin de la modernité.

Un pays où tout est codifié, un peuple perfectionniste à l’extrême, impitoyable machine à travailler, dont le quotidien est réglé au métronome grâce à une incroyable créativité technologique, mais aussi artisanale voire artistique.

Le « beau » comme du baume au cœur.

Un raffinement discret, est présent partout dans les moindres détails jusque dans les mots et les attitudes.

Les japonais cherchent inlassablement à maîtriser, anticiper le temps, l’environnement -particulièrement cruel - les comportements.

Ont-ils jamais été libres ? La jeunesse en révolte, raisonnée ?

Qu’importe les erreurs et les échecs, ils ne sont que sources de défis, d’amélioration et de dépassement de soi... à l’échelle d’un pays.

C’est ce contraste, parfois loin de notre entendement occidental, que j’ai voulu mettre en images.

Je rends hommage à ma manière, à ce peuple solidaire, courageux souvent paradoxal mais néanmoins passionnant.

Japon, Avril à Décembre 2012

CHANT DE LAINE ou JE TE VOIS… PLUS DU TOUT

Les portraits brodés sont le résultat de conversations sur Skype avec Sato (nom fictif) durant les mois d’Avril à Janvier.

La conversation était difficile et le visage de Sato déformé et pixélisé à l’écran. Cela a rappelé à l’artiste les dessins qu’elle brodait sur les vêtements.

Tout en écoutant Sato elle songeait à comment transformer tous ces pixels en futurs points de broderie et qu’ils étaient les stigmates de leur distance physique, qu’ils symbolisaient leur incompréhension physique comme culturel. Elle en obtint ces représentations quand le visage de Sato commença à se déformer jusqu’à peu à peu disparaître complètement de sa vie et l’émotion d’amour passionné transformé en un souvenir lointain.

Ce mélange du moderne et du traditionnel que l’artiste a ressentit pendant qu’elle vivait au Japon a été utilisé via un programme ordinateur qui traduit une photographie en point de broderie. Le temps passé à broder est important. Les expressions du visage apparaissent doucement avec impatience durant le développement du portrait à l’opposé de l’image rapide obtenue dans un laboratoire photo.

Un mois minimum à plein temps est nécessaire pour réaliser un portrait de 20x30cm.

la couleur des sentiments (contrariés).

“Nos chagrins peuvent être supportables si on les mets dans une histoire.”

L'histoire racontée :

 

"... vous m'avez remis un extrait de votre travail. Je l'ai lu cette nuit. C'est très très beau, vraiment félicitations... votre Tôkyô a beaucoup d'intersections avec le mien... C'était Amélie Nothomb pour Sonia Hamza."

Extrait du message laissé par Amélie Nothomb

le 18 décembre 2014

Cette fois, je pars pour trois mois au Japon.

Je suis amoureuse et nous voulons préparer notre vie à deux là-bas.

J’ai appris le japonais pendant trois ans. Ce n’est pas suffisant mais j’apprendrai vite sur place. J’ai aussi beaucoup lu sur leur mode de vie. Depuis 20 ans, j’ai beaucoup d’amis japonais. J’aime leur compagnie et ai l’impression de les comprendre. De leur côté ils semblent apprécier ma sensibilité et mon calme.

J’ai déjà vécu quatre ans à Paris avec un Japonais. Lorsque notre histoire s’est terminée, je suis partie au Japon pendant un mois. Un mois magique. Ce fut le début de ma nouvelle histoire d’amour. Tout a été très rapide. Je repars maintenant pour trouver du travail et obtenir un visa. Ensuite, le mariage…
La famille de mon nouvel amoureux, Sato, est composée d’artisans et d’artistes. Je vais être bien parmi eux. Jusqu’à maintenant j’ai fait des vêtements pour enfants, j’ai créé ma propre ligne. Mais depuis plusieurs mois, je veux arrêter. Je ne suis plus motivée et la photographie prend de plus de plus de place dans ma vie. Je revis avec un appareil entre les mains.

Cependant je me suis laissée convaincre de persévérer dans la mode car au Japon, ils connaissent beaucoup de monde. Leur réseau m’aidera à trouver du travail, c’est sûr. Sato est très convaincant et je ne veux pas avoir l’air d’être de mauvaise volonté. « Tu reprendras la photo plus tard, quand tu seras bien installée. »


Mon cœur doute mais ma tête veut y croire. Je veux mettre toute mon énergie pour que notre histoire fonctionne. Après tout, j’ai toujours pensé que mes vêtements marcheraient bien au Japon. J’ai déjà eu plusieurs clients japonais. J’ai du stock, je pars le vendre.

 


                                                                   Japon - Avril et de Octobre à Décembre 2012

Première version du livre.

Photos de Gilles Soudry

7ème et dernière version du livre.

Photos de Michael Harvey.

Polaroïds illustrant l’histoire.

Précédent
Précédent

Pause longue - Summer Time

Suivant
Suivant

Chinatown ne suit pas le métronome de Bangkok